lundi 29 septembre 2008

l'angoisse de la page noire


Dans le premier article de ce blog, j’avais évoqué le fait de vous parler de l'angoisse de la page blanche. Je n’avais pas pensé une seconde que j’aurai pu venir vous parler des galères de la page noire.
Une page trop pleine.

Systématiquement, les idées me viennent toujours dans les mêmes lieux.
Et c’est toujours comme ça. Sans exception.

Pas une fois je n’ai réussi à me poser devant un clavier d’ordinateur en me disant : « tiens… de quoi est ce que je vais bien pouvoir parler aujourd’hui »

Non. Ça, c’est l’étape qui suivra. Mais avant c’est :
- Sous la douche
- En bagnole
- Dans la rue

Sous la douche, avec cette eau qui me coule sur le front, j’ai l’impression que tout est limpide. Que je trouve le mot juste, précis, « clair comme de l’eau de douche » quoi…
En bagnole, quand les paysages défilent, c’est la ligne conductrice.
Et dans la rue, je trouve mes personnages, mes pas qui vont vers eux, qui les fuient ou qui les contourne, mais au final, comme je regarde mes pieds, j’en reviens toujours au même sujet.

Je rêverais de me poser, seule, avec un bloc et un crayon à papier à une terrasse d’un bistrot, et de noter de grandes phrases pour imiter ces artistes maudits… Ce serait tellement romantique.
Mais non. Dans un bistrot… je bois des coups. Je dois être bénie, ou pas vraiment artiste, ou les deux.

Et tous les jours je prends une douche, monte dans ma caisse, la gare (mal, de préférence) et marche jusqu’au bureau.

Pour que cela cesse, faudrait peut-être que j’évite les douches… mais non… c’est inévitable.
Et puis, si je ne prends pas ma voiture, je marche dans la rue… on revient donc au point de départ.

Et tous les jours ces mots et ces idées se battent et font du bruit dans ma tête.
J’ai la migraine.

Parfois quand j’arrive à les sortir sur un doc word, ça me laisse un peu de place, ça vide le cerveaux, ça me débarrasse. Pour un temps. Pour un temps seulement. Et ça revient. Ça se re-rempli, comme une vessie.
Quand vous pissez le matin, vous êtes tranquille pour quelques heures, soulagés même, mais vous allez boire, et vous savez que vous allez tenir un temps avec ce besoin pressant.

Ne vous offusquez pas du fait que je puisse comparer une chanson à une envie de pisser, mais on en est pas loin. Ça élimine les toxines dans les deux cas. Entre autre.
Buvez… éliminez… qu’ils disaient.

Ceci dit, écrire une chanson nécessite un effort bien plus complexe que le simple fait de s’accroupir sur un trône et d’attendre que ça vienne.

Et je n’ai pas la fluidité et le débit que je souhaiterait avoir pour soulager ma tête de ces mots.
Mais il faut que ça sorte… quand même.
Alors, sans compter les pieds, sans trouver des rimes en « argne », parce qu’il y en a peu,
Je sors tout ça ici, en vrac, pêle-mêle. Oui, je viens de faire pipi sur mon blog… la porte entrouverte, c’est pas très poli. Mais je vais tirer la chasse. Promis.

Je me demande souvent ce que serait ma vie si je ne faisais pas de musique. Serait elle meilleure ? pire ? allez savoir…

Alors j’essaye de me souvenir d’avant. comment je faisais avant ? Avant quand je n’écrivais pas de chanson ? A quoi est ce que j’utilisais ma tête sous la douche ?
Je devais sans doute penser à la liste des courses.
Et c’est peut être pour ça que mon frigo est vide.
Je ne sais pas.

mardi 16 septembre 2008

pause réclame


J'ai toujours pensé que les spots publicitaires qui ventaient les mérites de produits alimentaires étaient ceux qui avaient le plus d'impact sur moi.

C'est vrai quoi! je n'ai jamais eu l'envie subite et irresisible d'aller dans la seconde mettre du Calgon dans mon lave vaisselle pendant la coupure pub du Film du dimanche soir.

Par contre, j'avoue avoir succombé plus d'une fois à la tentation d'ouvrir mon congélo en quête d'un truc glacé qui s'approcherait le plus possible de cette fabuleuse glace qui venait de passer sous le nez de mon téléviseur.

Et bien entendu, plus d'une fois, la chose la plus glacée qui m'y attendait, c'était des Glaçons... non, non, bizarrement, la porte de mon congèlateur n'a jamais donné sur un monde fantastique dans lequel tout n'est que Luxe, glace et volupté. (comprendrons cette allusion publicitaire tous ceux qui sont nés avant 1980)

Comme le titre de ce blog l'indique, je m'accorde une pause publicitaire sur ce blog.
Et je vais suivre donc ma logique qui est de penser que l'on de pense qu'à bouffer, et donc adopter un vocabulaire culinaire pour décrire l'artiste dont je veux vous parler.

Il s'appelle Bertrand Soulier.
Jusque là, rien d'appetissant me direz-vous.

C'est donc maintenant que je vous explique.

Avez-vous déjà mangé un fondant au chocolat fourré framboise?
moi oui.
C'est étrange et surprenant.

de l'extérieur, on voit un fondant au chocolat, tout ce qu'il y a de plus... normal.
Et puis, à coup de petite cuillère, on tombe sur le coulis de framboise... "mon dieu que c'est étrange... on ne s'y attendait pas"

Curieux mais méfiant, on trempe juste le bout de la cuillère. ha bah oui, on n'y va pas franc du collier... on crève pas la dalle quand même!

le petit goût de framboise, seul, n'est, ma foi, pas indigent (petite parenthèse : je ne pourrais plus jamais prononcer ce mot sans penser à Philippe Manoeuvre) (comprendrons cette allusion nouvellestarienne tous ceux qui sont nés après 1980)

donc, le fondant au chocolat, on connait, on aime bien.
Le coulis de framboise, comme ça, isolé, n'est pas mauvais... et les deux ensemble?... pourquoi?... on veut comprendre ce choix du Maitre Patissier.

alors on ose.
Et on enfouche une timide cuillère de ce fondant mélangeant chocolat et framboise.

et là... le doute : "on ne sait pas si l'on aime".

alors, on en prend une deuxième cuillère... on ne sait toujours pas.
Une troisième peut-être? : Enfin merde! il est hors de question de ne pas avoir d'avis sur un fondant au chocolat fourré framboise! oui hors de question!

Et puis arrive la dernière cuillère... et...
Et on ne sait toujours pas si l'on aime ou pas.

ce que l'on sait, par contre, c'est que l'on a fini le Fondant au chocolat fourré framboise.
On sait aussi qu'on est passé par pleins de sentiments différents en mangeant ce dessert : la curiosité, le défi, le doute, l'incompréhension, l'évidence,la douceur, l'acidité...
Et le sentiment d'être rassasié sans l'être, une fois ce dessert terminé.

Lorsque j'ai écouté l'album de Bertrand Soulier, ça m'a rappellé mon premier fondant au Chocolat fourré Framboise.

Depuis, dans les restaurants je commande toujours un fondant au chocolat fourré framboise : ça m'intrigue toujours autant.

Donc là, figurez-vous que Bertrand Soulier sera en concert à la Bellevilloise le vendredi 26 septembre. Alors je ne manquerai pas cette occasion.

car croyez-moi, des restaurants qui vous servent des fondants au chocolats fourré framboise, y'en a pas tant.

www.myspace.com/bertrandsoulier
www.bertrandsoulier.com

vendredi 5 septembre 2008

La france... ce beau pays qui est le mien.


Vous comprendrez rapidement pourquoi je vous parle de la France. En attendant, ne vous posez pas de question : lisez.

après mon bac (obtenu avec 16.9 de moyenne générale) (m'en fou, c'est mon blog, j'écris ce que je veux), j'ai opté pour des études de Tourisme. Je voulais découvrir le monde, les civilisations, les cultures... tout ça tout ça...

Et je me suis aperçue très vite qu'aucun cas d'étude ne m'émerveillait plus qu'une ATA ayant comme sujet les régions de France.

Je me suis vite rendue compte que les provinces françaises me dépaysaient d'avantage qu'un voyage en Bolivie.

Malgré ces études et mon envie de départementales, j'ai très peu voyagé dans ma vie.

Puis, je me suis mise à la musique...et mes vacances ressemblaient plus à des Aller-retour Nice/Paris en compagnie low cost qu'à des aires d'autoroutes sur lesquelles on peut acheter le guide de la gastronomie locale.

J'ai eu la chance, une fois, de traverser une partie de la France au volant, en alternant Nationales et Départementales et de pouvoir voir à travers la vitre, les champs de lavande, puis de tournesols, puis de blé. Et les vaches... ha... les vaches. si j'en étais une, je penserais beaucoup moins.

Dans cet aller-retour Paca/Bretagne, j'ai eu le loisir de me perdre dans une Auberge Auvergnate près des termes de Chaussy (ce qui donna plus de sens à une chanson de Murat), de passer par un village qui porte mal son nom de Laccueil, de m'arrêter dans un lieu perdu dans la Loire où le temps lui même s'était arrêté depuis un bon siècle, pour enfin voir l'Océan Breton déchaîné qui ne ressemble en rien à ma Méditerranée.

J'ai vu une multitude de paysages défiler, un patrimoine aussi riche qu'ancien, une gastronomie aussi variée que calorique...
et tout ça... tout ça... dans un seul pays et en passant juste les frontieres des départements.

Je ne connais encore rien de La France, et avant d'aller explorer le monde, j'ai d'abord l'envie de découvrir mon pays.

Mais la musique... le manque de temps...

Mais parfois, la musique est sympa. Et elle me permet de conciciler les deux.
parfois on ne nous demande pas de choisir entre le beurre et le jambon.
pour moi, le beurre c'est la musique, le jambon, la France. (le pain... me demandez pas...)
Partir sur les routes de france pour faire de la musique : c'est ça le "jambon beurre" dont je vous parlais plus bas.

et là... bah, on me fait mordre un peu dedans, on me file pas la baguette direct, mais je vais croquer une petite bouchée.

J'aurai donc un peu de beurre à St Etienne de St Geoir, en Isère, le 8 novembre prochain.
et encore un peu de beurre à Le Passage, dans le Lot et Garonne au mois de mai.

Alors vous savez... le débat inutile de PPDA/Ferrari... moi, ce que j'en dis...
Tant qu'on me laisse Jean-pierre à 13 heures...